Petit-déjeuner et soupe

Petit-déjeuner et soupe : une activité emblématique de l’association

Une soixantaine d’équipes de bénévoles se mobilisent à travers 100 délégations pour distribuer des petits-déjeuners (le matin) ou des soupes (le soir) à destination de personnes en grande précarité alimentaire. Les petits-déjeuners ont lieux tous les samedis et les dimanches matins d’octobre à avril. En effet, c’est le moment de la semaine où de nombreuses associations ne sont pas actives.

Dans une tente ou dans une salle en intérieur ou près des églises et paroisses, des petits déjeuners complets permettent aux personnes dans la rue ou en grande précarité de partager, lors de ce repas, un temps d’échange avec les bénévoles. Des cafés, du lait, du jus, des viennoiseries, du pain, des céréales et des fruits sont servis aux bénéficiaires, tout en prenant le temps de les écouter et de parler.

Les profils des bénéficiaires rencontrés dans la rue sont variés : travailleurs en situation de pauvreté, mères de famille, étudiants et jeunes souvent en rupture, personnes sans domicile fixe, retraités, migrants… autant de profiles qui ne se nourrissent pas à leur faim avec une mauvaise alimentation.

En hiver, le froid, la faim, l’isolement, le sentiment de solitude, le manque de soins… sont autant de facteurs de détresse qui s’accentuent quand l’hiver arrive. Pour venir en aide aux personnes dans la rue, leur apporter un peu de chaleur humaine et leur redonner espoir, les bénévoles de l’Ordre de Malte s’engagent concrètement à travers des distributions de soupes. Alors que les nuits froides prennent peu à peu leurs quartiers, il s’agit de renforcer les distributions de boissons chaudes, de soupes, de repas consistants et d’équipements adaptés aux températures hivernales pour les personnes dans la rue et en situation de précarité.

Un service de petit-déjeuner en développement

Pour répondre à des besoins en constante évolution et de plus en plus nombreux, les petits-déjeuners se déroulent dans une grande partie de la France. La précarité se voit de plus en plus dans la rue, le métro dans les grandes villes notamment à Paris. Toutes les délégations de l’association dans la capitale et Île de France se mobilisent chaque semaine dans de nombreux arrondissements.

En effet, plus facile à mettre en place que d’autres activités, quasiment l’ensemble des délégations de l’association se mobilisent sur ces petits déjeuners : de  Saint-Brieuc (22) à Gap (05), puis Avignon (84), sans oublier Amiens (80) et Versailles (78), c’est une activité qui ne cesse de se développer pour répondre à cette précarité grandissante.  Les petits-déjeuners sont souvent associées aux maraudes pédestres. Les bénévoles profitent de ces petits-déjeuners pour tourner dans le quartier à pieds et apporter un petit-déjeuner ou un soutien aux personnes de la rue. Les maraudes véhiculées du soir, permettent s’apporter de la chaleur humaine et proposent toujours une soupe pour se réchauffer.

Plus qu’un petit-déjeuner – le maintien d’un lien social

Pour certaines personnes dans la rue, le fait de revenir régulièrement dans des lieux de ces distributions de petits déjeuner, auprès de personnes spécifiques qu’ils connaissent, est une habitude. Cela leur permet de maintenir un lien social et un point d’ancrage, ce qui est important pour ne pas se retrouver complètement isolé. Ce comportement de « faire le tour » de certains endroits familiers ou de revoir les mêmes personnes procure un sentiment de stabilité sociale et de repères dans une vie souvent précaire.

Tisser ces liens sociaux, permet de préserver un minimum de contacts sociaux essentiels au bien-être psychologique et à la bonne orientation de ces personnes démunies tout en profitant d’un service de petit déjeuner ou d’une soupe. C’est donc une stratégie d’adaptation que développent de nombreuses personnes de la rue pour tenter de recréer un semblant de vie sociale et de routine. Cette habitude de suivi de liens sociaux répondrait à un besoin fondamental d’appartenance et de contacts sociaux pour les personnes de la rue, malgré leur situation de grande précarité sociale.

Une aide alimentaire de qualité

Avoir accès à une alimentation équilibrée et de bonne qualité est le premier levier pour limiter les problèmes de santé comme les cancers, le diabète, les maladies cardiovasculaires, etc. Mais cette question est particulièrement délicate pour les personnes en situation de précarité alimentaire, en raison notamment du manque de moyens financiers, conjugué à une faible variété des denrées et aux difficultés de mobilité que rencontrent beaucoup d’entre elles.

C’est pourquoi, l’Ordre de Malte France adopte une démarche d’amélioration de la qualité alimentaire des produits distribués lors des maraudes sociales, des petits déjeuners et des distributions de repas ainsi que dans ses épiceries solidaires. Des sessions de formation des bénévoles sont ainsi organisées avec la participation de nutritionnistes, pour adapter l’offre alimentaire aux besoins nutritionnels des personnes sans-abri ou en situation de précarité. Ces formations sont amenées à être étendues à l’ensemble des délégations de l’Ordre de Malte. Ainsi l’association peut proposer une variété d’aliments comme les légumes, les fruits, les œufs, le fromage, des produits laitiers…  offrant une aide équilibrée.

Les différents types d’aide alimentaire

• Les aides financières à la restauration scolaire (gratuité, tarif préférentiel, etc.) visent à permettre le maintien de l’accès aux repas de la cantine pour les enfants dont les parents ont de faibles ressources ou sont en difficulté financière.
• Les tickets ou chèques restaurants permettent d’acquérir des denrées auprès d’un réseau de partenaires (petits commerçants, grandes surfaces, CCAS…).
• La distribution de colis, repas ou paniers alimentaires permet de fournir une aide régulière gratuitement ou contre une contribution symbolique aux personnes les plus précaires.
• La distribution de repas est proposée par des associations pour offrir un petit-déjeuner, un repas chaud ou une soupe aux personnes isolées ou sans logement, et répondre ainsi à l’urgence de certaines situations. L’accès aux repas est ouvert à tous et ne nécessite pas de bénéficier de l’aide alimentaire du CCAS ou du CIAS.
• Les maraudes sont des tournées organisées par les associations, comme l’Ordre de Malte France, pour aller à la rencontre des personnes vivant dans la rue afin de leur proposer des repas, une soupe et des denrées alimentaires.

Pour plus d’informations : Rejoignez les bénévoles de l’Ordre de Malte France qui agissent chaque jour pour les plus fragiles.