Parlant couramment portugais, Evelyne Pereira, assistante de direction auprès de la Direction générale, a été récemment sollicitée par le Pôle réfugiés et migrants pour venir en aide à une jeune fille angolaise, placée au centre de rétention administrative de Lille.
Elle est ainsi devenue interprète le temps d’un entretien, traduisant les questions de Laetitia, chargée de mission juridique pour les centres de rétention administrative. « Il s’agissait d’abord de vérifier qu’elle était bien victime de traite. Nous avons pu constater que sa version correspondait tout à fait à celle qu’elle avait déjà donnée en arrivant au CRA. J’ai aussi réalisé la traduction durant l’entretien visant à la préparer à son rendez-vous à l’OFPRA, afin qu’elle sache quoi répondre aux différentes questions qui allaient lui être posées. Il lui a bien été précisé que c’était important qu’elle dise toute la vérité et que personne n’était là pour la juger. Nous avons passé plus d’une heure au téléphone ». Depuis, Fatima a été libérée et prise en charge par une association s’occupant spécialement des personnes victimes de traite. Evelyne a-t-elle suivi une formation pour pouvoir intervenir auprès d’elle ? « Non, et je ne suis pas juriste ! Je suis bilingue et c’est pourquoi, le Pôle réfugiés et migrants a pensé que je pourrais les aider. Laetitia, du Pôle réfugiés et migrants, posait les questions et je les traduisais en essayant de la rassurer au maximum. » Qu’en retire-t-elle ? « J’ai déjà fait du bénévolat sur la péniche mais c’était la première fois que j’avais une mission aussi précise ! J’ai été très touchée. D’abord, parce que cela m’a permis de mieux comprendre ce que peuvent ressentir des retenus dans les CRA et leur détresse. Fatima me disait qu’elle avait faim, soif et besoin d’aide… J’aurais vraiment aimé pouvoir la rencontrer en chair et en os mais, en l’écoutant et en l’aidant, je me suis sentie utile. Avec cette mission, j’ai eu l’impression d’être moi aussi bien investie dans nos activités terrain. Enfin, le rôle du Pôle réfugiés et migrants était pour moi un peu « lointain » : j’ai découvert concrètement son travail exceptionnel ! » Conclusion ? « Cette expérience a été humainement très marquante ! J’ai dit à Clotilde et Benjamin que je souhaitais continuer à les aider ». Merci, Evelyne !
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