Le 15 décembre, une trentaine de réfugiés irakiens et syriens vivant à Tours se sont rendus à Paris, à l’Institut du Monde Arabe. Ils ont visité l’exposition « Chrétiens d’Orient : 2 000 ans d’histoire », avec une douzaine de bénévoles de la délégation d’Indre-et-Loire et de salariés qui les accompagnent quotidiennement dans leurs démarches, bientôt rejoints par des salariés du Siège.
« L’exposition souligne la façon dont les minorités confessionnelles ont participé à l’évolution culturelle du Proche et du Moyen Orient. Elle est également consacrée au maintien d’un vivre-ensemble après les persécutions subies par ces minorités. Autant dire qu’elle a éveillé beaucoup d’échos et de retours sur les parcours de nos bénéficiaires, qui se sont sentis très concernés », explique Benjamin Serven, responsable des actions réfugiés au sein du Pôle migrants. Une visite donc marquée par de nombreux temps d’émotion, comme ce moment où le groupe a repris en chœur le « Notre Père » diffusé en araméen dans les salles. Puis tous ont retrouvé au Siège le directeur général, le président de l’Association française, d’autres salariés et quelques partenaires, comme l’Œuvre d’Orient ou la Commission Migrants du Vicariat de Paris, pour un goûter. A cette occasion, Thierry de Beaumont-Beynac a remis les médailles nouvellement créées par l’Ordre Souverain de Malte pour honorer les bénévoles et salariés impliqués depuis plusieurs années dans l’accompagnement des migrants et réfugiés. L’un des bénévoles de la délégation d’Indre-et-Loire, M. Bardouleau, a pris la parole. Très ému, il a expliqué combien il était heureux d’accueillir régulièrement depuis octobre 2014, dans un corps de ferme lui appartenant aux portes de Tours, les « nouveaux » arrivant en France, qu’il considère comme « une deuxième famille ». « Je cherchais une association sur laquelle m’appuyer pour cet accueil et j’ai entendu parler de l’Ordre de Malte France : nous travaillons ensemble depuis plus de 3 ans ! Actuellement, je loge un couple de retraités, un ménage un peu plus jeune avec trois enfants, ainsi qu’un autre couple avec leur fille de 28 ans. Le séjour de mes « pensionnaires » est en moyenne de trois mois, le temps qu’un bailleur social leur propose un logement pérenne. Je vais les voir tous les 10/15 jours, je surveille le chauffage, etc. pour qu’ils se sentent bien. Je noue des liens amicaux avec toutes ces personnes, qui ont un cœur en or. Ils sont tellement chaleureux et gentils, malgré tous leurs malheurs ! Je n’arrive jamais les mains vides mais eux ont toujours un petit cadeau pour moi, par exemple des plats cuisinés selon les recettes de leur pays. Ils sont vraiment très touchants. »
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