Guy Lessieux est un bénévole « maltais » de longue date. Il parle avec passion de ses actions au service des plus démunis.
Vous êtes bénévole à l’Ordre de Malte France depuis longtemps ?
Oui, depuis 20 ans ! J’ai été entrainé par mon frère, le docteur Guy Lessieux… C’est un engagement familial !
Pouvez-vous nous expliquer les « dîners de l’Immac » ?
J’ai contribué à organiser les « dîners de l’Immac », depuis un peu plus de trois ans maintenant. Marie-Noëlle de Portzamparc, notre déléguée, et moi-même avons été contactés par le curé de la paroisse de l’Immaculée Conception, qui souhaitait mettre en place une action à destination des mamans avec enfants. Nous avons alors aménagé la salle paroissiale qui était mise à notre disposition, en installant notamment une cuisine, financée par l’Ordre de Malte France. Tous les vendredis soir, nous recevons des mères de famille en difficulté pour un moment convivial et serein. Les enfants sont occupés dans une autre salle, un moyen de permettre à leurs mères de souffler un peu, de discuter tranquillement… A la fin, on donne à chacune un sac contenant des aliments de première nécessité : lait, œufs, pizzas, yaourts… Ils nous sont offerts par des magasins locaux, les Monoprix en particulier, avec lesquels nous avons une convention. Le dîner, en revanche, est préparé par des bénévoles, avec des produits frais, achetés grâce au produit de la quête de solidarité mensuelle paroissiale. Tout se passe dans la simplicité : après le repas, chacun des invités aide à débarrasser et à ranger la salle.
Combien de personnes accueillez-vous ainsi ?
Nous recevons en général environ 30 femmes et 30 enfants tous les vendredis. La plupart ont un logement et un petit salaire mais, une fois le loyer payé, il ne leur reste plus de quoi se nourrir. C’est un moment très précieux, y compris pour les bénévoles. Les conversations sont souvent intéressantes. Et puis, ces personnes ont des problèmes à régler : on essaye de les aider, de les diriger vers les bons organismes, de leur redonner espérance et confiance en elles… Le but est essentiellement de chercher ensemble des solutions pour soulager leur souffrance et améliorer leur vie.
Vous avez l’impression de répondre à un besoin réel ?
Oh oui, je me sens vraiment utile. Les mères de famille sont très demandeuses, elles attachent beaucoup d’importance à cette soirée hebdomadaire. Nous avons de nombreux témoignages à ce sujet. Venez un soir nous rendre visite et vous verrez ! Nous vous attendons… Vos collègues qui sont venues pendant les Semaines de la Solidarité ont été très touchées.
Avez-vous d’autres actions ?
Oui, toujours le vendredi, nous distribuons des colis à midi et nous offrons un repas à ceux qui le souhaitent. Nous avons une soixantaine de personnes toutes les semaines, dont 10 à 20% « seulement » si on peut dire, sont à la rue. Les autres sont dans le même cas que les mères de famille dont je vous parlais. Nous demandons 50 centimes lors de cette distribution et 1 euro lors des dîners de l’Immac. Comme ça, chacun y trouve son compte. Tous sont contents de participer un peu, ils estiment que c’est bien et nous préservons ainsi leur dignité. Enfin, le soir également, nous proposons des consultations médicales, souvent très appréciées par toutes ces mères de famille démunies.
Comment agir avec nous ?