Dans un contexte de début d’hiver difficile, la délégation de l’Ordre de Malte du Var (83) a accueilli, de nuit, à trois reprises jusqu’à présent, des femmes sans abri.
À partir d’une température ressentie de -1°C, l’astreinte hivernale se déclenche et des places d’accueil ouvrent pour la nuit à Toulon. En lien direct avec la Direction Départementale de l’Emploi, du Travail et des Solidarités (DDETS). Des associations comme l’Ordre de Malte France y participent. Le mot d’ordre : ne pas laisser dehors toute personne sans-abri qui souhaite être aidée.
Suite à l’appel lancé par la DDETS, la délégation locale de l’Ordre de Malte France a proposé d’accueillir des femmes dans ses locaux, et en toute discrétion. Sur le terrain, c’est le 115 qui oriente ces femmes vers les associations.
Une coordination entre différentes association existe désormais. Tout s’active grâce à un groupe WhatsApp destiné aux bénévoles. Chacun reçoit une alerte sur son téléphone. Cela permet de mobiliser, sur l’ensemble des bénévoles engagés, près de 60 personnes à tout moment.
« La première fois pour notre équipe, c’était la nuit du 1er décembre, raconte Monique Rolland, la déléguée de l’Ordre de Malte France dans le Var. Nous avons accueilli 6 femmes [sur une capacité de 10 places maximum] que nous n’avions jamais vues dans nos maraudes avant. La plus âgée avait une cinquantaine d’années et la plus jeune la vingtaine à peine ».
Faire partie des associations qui assurent un accueil supplémentaire, par rapport aux activités de solidarité déjà menées par ailleurs sur le terrain, est l’illustration de l’ADN même de l’Ordre de Malte France : tendre la main à tout moment, à toute personne en détresse.
Pour accueillir ces femmes dans les meilleures conditions, les bénévoles mettent en place une organisation qui semble déjà bien rôdée. Deux bénévoles sont présents de 18h à 21h. Ils s’assurent que tout soit prêt pour permettre à ces femmes de se reposer : lits picots (empruntés à l’UDIOM[i] du département), couettes, oreillers, draps jetables, etc. sont mis à disposition.
Sur place, les locaux sont dotés d’un point d’eau, de toilettes et d’un micro-ondes, afin de réchauffer des dîners déjà préparés. Les femmes accueillies se voient aussi remettre un kit d’hygiène. Puis, un vigile prend la relève de 21h à 8h du matin. Le lendemain, deux autres bénévoles viennent à partir de 7h pour préparer et servir le petit-déjeuner. Quelques jours après le 1er décembre, les bénévoles de l’Ordre de Malte France ont de nouveau accueilli 8 femmes, dont certaines qui étaient déjà venues le 1er décembre.
L’hiver n’est pas fini. Les bénévoles de l’Ordre de Malte France restent sur le qui-vive. En effet, « en janvier et février, le mistral peut entraîner des températures ressenties très froides », souligne Monique Rolland.
[i] Unité Départementale d’Intervention de l’Ordre de Malte
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