Accueil Malte de Toulouse : l’Ordre de Malte se mobilise pour les plus démunis

Un jeudi, 13h45. Quatre bénévoles de l’Ordre de Malte France s’activent dans une pièce. Dans 15 minutes, ils reçoivent leurs premiers invités. L’ambiance est bon enfant : « nous sommes tous heureux d’être là ! témoigne Eliette Massetti, initiatrice et responsable de l’activité. Familles ou personnes seules en situation de précarité : nous voulons leur offrir un moment de détente et de convivialité ». Une fois par semaine en effet, ce local, loué à un « prix d’ami » aux Frères Carmes de Toulouse, ouvre ses portes en plein centre-ville, de 14h à 17h… parfois un peu plus. Car, toujours selon Eliette, certains se sentent si bien qu’ils ont du mal à partir !

Accueil Malte de Toulouse : tous les bienvenus

Après un an d’existence, les lieux commencent à être connus : les petits-déjeuners du dimanche, le bouche-à-oreille, une mention dans le guide de l’urgence sociale de la mairie de  Toulouse… en ont assuré une certaine publicité. Ils ont maintenant leurs habitués. « Certains arrivent en me disant : Eliette, j’ai amené deux personnes. Il faut que tu les voies, elles ont besoin d’aide », raconte la bénévole dans un sourire. Les collectes de nourriture organisées régulièrement par la délégation permettent de donner des denrées sèches à chacun.

Une boulangerie offre également généreusement des viennoiseries tous les jeudis. Au programme chaque semaine : jeux de société, peinture, déclamation de poèmes… et surtout discussions et moments d’écoute ! Eliette explique encore : « Ici, nous avons le temps… Des liens se créent, l’ambiance est très chaleureuse et détendue. L’une des bénévoles fait partie d’une chorale et, certains après-midis, tout le monde se met à chanter avec elle ! » Un psychiatre à la retraite est également souvent présent et propose une écoute personnalisée.

L’histoire n’est pas finie pour l’Accueil Malte de Toulouse

L’enthousiasme d’Eliette est palpable. Elle ne compte d’ailleurs pas s’arrêter en si bon chemin et a plein d’idées pour développer cet accueil. « J’aimerais, par exemple, que des assistantes sociales passent régulièrement, pour pouvoir apporter une aide plus concrète aux personnes en grande difficulté. Et ouvrir une deuxième fois dans la semaine. » Elle est soutenue par Yves Allibert, le délégué de l’Ordre de Malte France en Haute-Garonne. Il revient sur les origines de cette nouvelle activité. « Mon prédécesseur, le Dr Michel Ollé, avait lancé l’idée de créer un centre de soins. Le projet est en cours d’étude et d’évolution et [devrait voir] le jour – je l’espère en tous cas ! – sous la forme d’un dispensaire mobile en 2025. Aussi, j’ai immédiatement adhéré à l’idée d’Eliette de créer un accueil de jour en attendant. L’offre de soins que nous espérons mettre en place complètera parfaitement cette activité. »

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