Intervention d’urgence au Congo-Brazzaville

Ce vendredi 9 mars, 13 000 euros de médicaments, en grande partie des antibiotiques, ont été livrés à Brazzaville. Le docteur Alex Ramel, pharmacien et conseiller de l’ambassade de l’Ordre Souverain de Malte au Congo, redistribue sur place les médicaments en fonction des besoins et en lien avec le ministère de la Santé congolais. Parallèlement, 6m3, soit 400 kilos, de dispositifs médicaux et de matériel de première urgence ont été livrés par notre centre de stockage de Versailles et acheminés dans la journée à Châteauroux, où un avion affrété par l’Ambassade du Congo à Paris partira en direction de Brazzaville.

A ce jour, les autorités dénombrent 14 000 personnes sans-abri et plus de 2300 blessés. Un deuil national a été décrété depuis mardi et ce, jusqu’à dimanche prochain, jour des obsèques des victimes de l’explosion, évaluées à plus de 200. Il s’agirait du plus meurtrier accident de ce type, dans des dépôts d’armes et de munitions, depuis 10 ans dans le monde.

Une présence renforcée au Congo

Présent au Congo, notamment pendant la guerre civile entre 1996 et 1997, l’Ordre de Malte France a récemment relancé toutes ses actions dans le pays. Le 23 févier dernier, le nouvel ambassadeur de l’Ordre Souverain de Malte au Congo, Son Excellence Philippe d’Alverny, a présenté ses lettres de créances au Président de la République du Congo, Denis Sassou N’Guesso. Quelques jours plus tard, le président de l’Ordre de Malte France, Thierry de Beaumont-Beynac, signait une convention de partenariat avec le ministère de la Santé et de la Population du Congo-Brazzaville. Cette convention prévoit notamment le soutien de deux dispensaires, dont notamment celui de Poto Poto, situé près de l’épicentre de l’explosion.

Le dimanche 26 février, l’ambassadeur de France au Congo procédait à la pose de la première pierre du dispensaire de Saint-Kisito, géré par le Père Le Bec. Ce centre de soin est construit en collaboration entre l’Ordre de Malte France et l’Ambassade de France au Congo. Un investissement de 70 000 euros du ministère de l’Intérieur français a permis dans le cadre des accords de gestion concertés des flux migratoires de réaliser ce projet.