Dans ce pays d’une superficie de 115 000 km² et qui compte plus de 11,4 millions d’habitants, l’Ordre de Malte France gère un hôpital et soutient dix centres de santé.
Ouvert en 1974 et partie intégrante du maillage sanitaire local, l’hôpital constitue un centre de référence national en gynéco-obstétrique, pédiatrie et néonatologie. La qualité du matériel, l’excellente formation du personnel médical et l’accessibilité des soins en font un établissement régional de grande importance.
Grâce à la mise en place d’une stratégie avancée nutritionnelle, l’hôpital étend également la portée de son action en dehors de ses murs. La stratégie avancée nutritionnelle a pour objectif de sensibiliser les mères de 20 villages
autour de l’hôpital aux thématiques de santé et nutrition, de prendre les paramètres anthropométriques (poids, température, périmètre brachial) des enfants et de référer les patients diagnostiqués au centre nutritionnel Koo Faaba, situé dans l’enceinte de l’hôpital.
L’hôpital comporte des services :
C’est également le seul centre de santé de la zone équipé d’une néonatologie, d’un bloc opératoire avec deux salles d’intervention et d’un scanner.
Faisant partie intégrante de l’organisation sanitaire de la République du Bénin, l’Ordre de Malte France a emménagé dans les locaux d’un nouvel hôpital en 2017. Avec plus de 4 000 accouchements et plus de 7 000 hospitalisations en pédiatrie/néonatologie par an, l’hôpital fait face à une augmentation d’activité permanente.
Après l’inauguration, en avril 2019, d’une nouvelle salle de néonatologie équipée de 15 berceaux et 4 couveuses pour accueillir et soigner des bébés fragiles et prématurés, l’hôpital se prépare à ouvrir un service de chirurgie pédiatrique.
Par ailleurs, des jardins hospitaliers sont exploités par du personnel de l’hôpital. L’objectif est d’initier et d’intéresser les mères à la culture d’un potager et à la confection de repas équilibrés pour les enfants.
12 427 consultations ont été enregistrées en 2023.
C’est un poumon sanitaire pour la région et pas seulement pour la commune de Djougou. Des patients viennent d’autres départements se faire soigner.
Le programme de « santé avancée » consiste à aller au-devant des populations les plus isolées. À partir de l’hôpital de Djougou, un gynécologue et un véhicule équipé d’un échographe (cliniques mobiles) sillonnent régulièrement les pistes pour se rendre dans les centres de santé périphériques afin d’appuyer les sages-femmes dans l’identification des grossesses à risque qui nécessitent un suivi particulier et surtout d’être orientées directement vers l’hôpital de l’Ordre de Malte en cas de complication et pour l’accouchement. L’objectif étant d’améliorer l’accès au soin et la prise en charge des femmes afin de réduire le taux de mortalité infantile et maternelle.
Chaque jour, une équipe du Centre de Protection Maternelle et Infantile, attenant à l’hôpital de l’Ordre de Malte, se rend dans l’un des 15 villages intégrés au programme pour repérer les cas de malnutrition, suivre les enfants en cours de traitement et sensibiliser les femmes aux bonnes pratiques afin de lutter globalement contre la malnutrition.
Grâce à cette marche vers l’avant à la rencontre des populations, chaque année plus de 8 000 enfants sont suivi pour lutter contre toutes les formes de malnutrition.
Informer et sensibiliser est indispensable pour que les comportements évoluent et que les populations prennent l’habitude de se rendre rapidement à l’hôpital afin de réduire le taux de mortalité à l’admission des mères et des enfants.
Faire connaître l’offre de soin proposée à l’hôpital c’est aussi renforcer les liens entre la communauté et l’hôpital de l’Ordre de Malte.
Grâce à un partenariat de plusieurs années auprès de la radio locale (Radio Solidarité), un travail de communication sanitaire auprès des communautés de Djougou, Copargo et Ouaké est en perpétuel développement.
Fait marquant
En 2023, l’hôpital a connu une augmentation de 22% des naissances, passant de 4 500 en 2022 à 5 529.
Le taux d’enfants malnutris plus élevé en zone urbaine qu’en zone rurale a fait apparaitre la nécessité de développer la stratégie avancée dans les quartiers de la ville de Djougou. Celle-ci débutera en 2024.
Comment agir avec nous ?