L’Ordre de Malte France est actif au Cameroun depuis 1969 dans les domaines de la lutte contre la lèpre et du traitement de maladies infectieuses. A travers la gestion de l’hôpital Saint-Jean-de-Malte à Njombé et le soutien de dix centres de santé dans le pays, les équipes sur le terrain participent pleinement à la mission de santé publique conduite par l’Etat : pédiatrie, prise en charge du VIH/SIDA et du paludisme, ophtalmologie, cabinet dentaire, kinésithérapie, cardiologie, service d’urgence 24h/24 etc.
Au regard du manque de structures de formation au secourisme, des routes accidentogènes et du manque de médecins de proximité (1 médecin pour 10 000 habitants en 2015*) et dans le cadre de notre stratégie de développement Horizon 2020, l’Ordre de Malte France développe au Cameroun, et plus largement à l’international, des missions de secours. Programmes de formations au secourisme, assistance des autorités locales pour assurer le transport et prise en charge de malades, des victimes d’accidents de la route et de femmes enceintes sur le point d’accoucher, autant de missions qui visent à renforcer l’autonomie de ce pays.
*Source : Professeur Tetanye Ekoe, Vice-Président de l’Ordre des Médecins du Cameroun
Fort de son expertise reconnue en France dans le domaine du secourisme et initiée il y a plus de 20 ans au Burkina Faso, l’Ordre de Malte France a créé fin 2016, à proximité de l’hôpital Saint-Jean-de-Malte à Njombé, un centre de formation au secourisme et aux actions de secours à personne.
Ce centre propose des programmes qui répondent aux exigences règlementaires actuellement en vigueur en France et, délivre officiellement depuis le 1er août 2018 des diplômes camerounais PSC1 (Prévention et Secours Civiques de niveau 1). Cette formation PSC1 est proposée notamment aux lycées, à la demande des pouvoirs publics, et à la Faculté de Yaoundé pour former les étudiants et le personnel. C’est ainsi que 10 secouristes ont été diplômés depuis la certification du centre.
En plus de former aux premiers secours, le CFAS forme des ambulanciers, en partenariat avec l’hôpital Laquintinie de Douala. Cette formation est une grande première au Cameroun, les ambulanciers existants n’ayant pas de diplôme dans le domaine.
En parallèle de ses missions de formation, le CFAS participe également aux missions de protection civile grâce à un accord entre l’Ordre de Malte France et le ministère de la Défense camerounais : garde de 24h au centre de secours auprès du Corps national des Sapeurs-pompiers, participation aux exercices de secours à la population (exercice de catastrophe naturelle, accident,…).
Les secouristes du Centre de Formation et d’Actions de Secours de Njombé assurent des gardes de 24h auprès des sapeurs-pompiers : la nature de leurs interventions est alors multiple et complexe, au vu des conditions précaires. Témoignage de Joseph, secouriste du CFAS lors d’une garde et d’un accouchement réalisé dans des conditions difficiles. La future maman a été prise en charge dans la chambre qu’elle occupe au sein des locaux de la caserne Ngodi. Son travail étant trop avancé, il n’était pas possible de la transporter à l’hôpital. Elle a été installée sur une civière immédiatement dans les locaux de l’infirmerie de la caserne.
« Pas de climatisation, un ventilateur qui brasse de l’air chaud, pas de point d’eau, pas de bassine, la propreté des locaux plus que douteuse, aucun désinfectant, aucun champ stérile, et un seul infirmier est disponible. Nous sommes alors seulement trois. A côté de la salle « de travail », il y a une salle de télévision : nous demandons donc le calme et l’arrêt de l’utilisation du téléviseur et des téléphones portables. Nous demandons également à ce que tout le monde sorte, mais cela a duré seulement dix minutes avant que tout redevienne comme avant. Nous avons donc abandonné les conditions de calme recommandées. (…) Cette intervention a été une bonne poussée d’adrénaline pour les secouristes mais l’important est que la maman et le bébé se portent bien (3 kgs et près de 50 cm). Je n’aurai jamais pensé pratiquer un accouchement dans des conditions aussi précaires.» Joseph, secouriste du CFAS.
QUELQUES EXEMPLES DE TARIFS DANS LE DOMAINE DE LA SANTE AU CAMEROUN
(Salaire mensuel minimum au Cameroun : environ 45 euros)
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