Le samedi 16 octobre, la délégation de Guyane (973) a lancé avec enthousiasme sa nouvelle maraude sociale véhiculée. Une belle occasion de faire un coup de projecteur sur la délégation de ce département d’Outre-Mer, situé à plus de 7000 kilomètres de la Métropole.
« Ici, les personnes rencontrées dans la rue prennent tout ce qu’on leur apporte, les besoins sont immenses », expose Alexandre de la Volpilière, délégué de Guyane depuis juin 2021, ancien délégué adjoint et Directeur général adjoint de l’Agence Régionale de Santé, dans le cadre de sa carrière professionnelle. « Les soupes, mais aussi des jouets amenés par les bénévoles, par exemple, sont très appréciés des familles vivant dans la rue », poursuit-il.
Equipée en juin dernier de son véhicule de maraude grâce à une subvention de la préfecture, la délégation a pris le temps d’identifier les besoins du terrain. Des maraudes étaient déjà opérationnelles en semaine, grâce à d’autres structures, mais pas le week-end. Ainsi, la délégation a décidé de faire sa maraude le samedi en complément des actions de solidarité réalisées. « Dès qu’il y a bien trois bénévoles inscrits au planning, nous pouvons faire partir la maraude », souligne le délégué.
En lien étroit avec le tissu associatif local (Croix-Rouge française, Samu Social, Fédération Lokono regroupant les populations autochtones amérindiennes, CCAS…), les bénévoles de l’Ordre de Malte France sont aujourd’hui une trentaine à se relayer auprès de celles et ceux qui en ont le plus besoin dans les rues de Cayenne et ses alentours.
La maraude se déroule en journée, en raison d’une insécurité très présente. « Nous ne pouvons pas faire cette maraude la nuit, car il y a régulièrement des coups de feu dans certains quartiers et de la drogue reste un fléau préoccupant, ce qui ne permet pas aux bénévoles de remplir leur mission sereinement », dit Alexandre de la Volpilière.
Dans le cadre de la maraude, la délégation a noué un partenariat avec la Croix-Rouge française qui tient une banque alimentaire. Les maraudeurs maltais distribuent ainsi des produits de première nécessité quand ils sillonnent les quartiers de Cayenne. La principale difficulté tient surtout à la langue. Les personnes de la rue viennent en grande partie de Haïti, de Cuba, du Pérou, du Brésil, de République Dominicaine, voire de Syrie…
À plus long terme, le délégué projette d’étendre la maraude à Saint-Laurent du Maroni (situé à près de 300 kilomètres de Cayenne) et à Kourou (à 60 kilomètres de Cayenne). Des objectifs qui demandent un long travail préparatoire, mais qui répondraient à de réels besoins.
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