Acteur historique de la lutte contre la lèpre, l’Ordre de Malte France a progressivement étendu ses activités à la prise en charge des grandes endémies en milieu tropical : le paludisme, le Sida, la tuberculose, etc. et participe à la mise en place des programmes nationaux de lutte contre ces endémies dans les pays concernés.
La lutte contre le paludisme demeure une priorité de l’Ordre de Malte France, dans tous les pays dans lesquels il intervient. Dans les structures gérées et soutenues par l’Ordre de Malte France à l’International, le paludisme concerne un patient sur trois, 50 % des consultations de pédiatrie, 60 % des hospitalisations. Ces malades bénéficient de soins, de traitements curatifs d’une hospitalisation prolongée dans les cas les plus graves.
La maladie
Le paludisme (malaria) est la maladie tropicale la plus fréquente. Elle est transmise par un moustique, l’anophèle femelle, qui pique entre le coucher du soleil et l’aube. La transmission peut se faire également par transfusion sanguine ou par transmission fœto-maternelle. Les symptômes peuvent aller de la simple fièvre aux troubles digestifs, ou engendrer des manifestations beaucoup plus sévères, voire mortelles (anémie grave, troubles neurologiques, insuffisances rénales). Les personnes les plus fragiles sont les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes. L’accès à une prise en charge satisfaisante est un droit fondamental de toutes les populations à risque.
Un diagnostic précoce et un traitement rapide sont essentiels pour lutter contre le paludisme. Les premiers essais de vaccination contre le paludisme ont été réalisés fin 2016 en Afrique sub-saharienne.
L’Ordre de Malte France intervient notamment au sein d’un service dédié de l’hôpital Saint Jean de Malte de Njombé, hôpital de référence pour la région pour lutter contre le SIDA. Cet hôpital participe au programme national de lutte contre le sida et un médecin sidologue prend en charge le suivi et le traitement des patients sous anti rétroviraux au travers de consultations, d’examens biologiques de surveillance, de la prévention de la Transmission de la Mère à l’Enfant (PTME) et de suivi psychologique des malades et de leurs familles.
La maladie
Le virus du sida est la principale cause de décès en Afrique. La maladie apparaît plusieurs mois après l’infection par le VIH. Outre une altération de l’état général, le SIDA entretient une diminution des capacités naturelles de l’organisme à se défendre contre les maladies infectieuses (tuberculose…) et le cancer (lymphome…) responsables le plus souvent des décès des patients. L’infection par le VIH est détectée au moyen de Tests de Diagnostic Rapide (TDR) qui détectent la présence ou l’absence d’anticorps anti-VIH. La plupart d’entre eux donnent le résultat le jour-même; ils jouent donc un rôle essentiel pour le diagnostic, le traitement précoce et les soins.
Le traitement repose sur la trithérapie (ARV) et la prévention des infections opportunistes.
L’Ordre de Malte France participe au dépistage et au traitement de la tuberculose au travers de ses trois hôpitaux situés à Djougou au Benin, à Njombé au Cameroun et à Elavagnon au Togo. Il est également en soutien du programme national de lutte contre la tuberculose en Moyenne Guinée et en Guinée Conakry.
La maladie
La tuberculose est l’une des 10 premières causes de mortalité dans le monde. Des maladies dues à un agent infectieux unique et les plus meurtrières au niveau mondial; elle se situe en première position avant le VIH/sida. La tuberculose est causée par une bactérie (Mycobacterium tuberculosis) qui touche le plus souvent les poumons. La tuberculose peut être traitée et évitée.
La tuberculose se propage d’une personne à l’autre par voie aérienne. Lorsque les personnes atteintes de tuberculose pulmonaire toussent, éternuent ou crachent, elles projettent les germes de la tuberculose dans l’air. Il suffit d’en inhaler seulement quelques-uns pour être infecté.
La co-infection tuberculose-sida est importante, notamment en Afrique. En moyenne, 35 % des patients atteints de la tuberculose sont séropositifs. Par ailleurs, la tuberculose est de plus en plus résistante aux traitements classiques.
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