En France comme dans plusieurs autres sociétés, la précarité sociale est une réalité. Les pouvoirs publics l’ont combattue par le passé et ils continuent de mettre en œuvre les moyens nécessaires pour remporter la bataille contre l’exclusion.
Malgré la somme de 690 milliards d’euros consacrée à la protection sociale, le taux de pauvreté en France est estimé à 14,6 %. Au bout de multiples débats politiques avec la contribution de l’expertise sociale de divers acteurs, plusieurs programmes d’action sociale ont été mis en place. On compte désormais plus de 4,3 millions de foyers ayant le droit à diverses aides.
L’Ordre de Malte France est un acteur essentiel à la lutte contre la précarité sociale depuis de nombreuses années à travers des actions sociales comme les maraudes sociales, alimentaire avec les aides alimentaires et médicales avec les antennes médicales mobiles. Nous mettons également des fleurons à disposition des personnes sans domicile fixe afin de les héberger et de les accompagner dans leur réinsertion sociale et professionnelle.
La précarité est caractérisée par une situation d’insécurité des personnes et des familles. Il s’agit de celles qui ont du mal à assumer leurs responsabilités élémentaires au quotidien et à jouir de leurs droits fondamentaux. Cette insécurité est due à l’absence d’un ou plusieurs éléments qui assurent la sécurité. Elle peut s’étendre à plusieurs domaines et être la source de situations plus ou moins graves ou définitives.
La précarité sociale se distingue de la pauvreté et de l’exclusion sociale. Ces termes se définissent respectivement en fonction du seuil de pauvreté et de la période au cours de laquelle un individu ne bénéficie pas des droits attachés à la situation sociale. Cette situation peut être due à l’état de pauvreté de l’exclu, à l’ignorance de ses droits, ou à l’incapacité à faire les démarches nécessaires pour obtenir un accompagnement ou des services. La pauvreté est justifiée par une insuffisance de ressources qui engendre la baisse du niveau de vie.
La précarité sociale est le fait d’un parcours de vie difficile. Cette situation peut résulter d’évènements liés aux ruptures sociales, professionnelles ou affectives. Qu’elles soient passées ou présentes, ces situations peuvent être la cause ou révéler des problèmes de santé qui s’accumulent et s’aggravent au fil du temps.
Dans ce cas, le recours tardif aux consultations ou l’absence de consultations limitent les chances de guérison ou de récupération. Les personnes concernées accumulent ainsi les difficultés sociales ainsi que les soucis de santé et de soins pour un parcours de vie défavorable. Cet état de choses met en évidence le lien entre la précarité sociale et la santé.
L’Ordre de Malte France a pris en compte les inégalités sociales depuis sa création et mène des actions concrètes chaque jour contre celles-ci.
Le gouvernement français a mis à contribution des aides sociales pour pallier les désagréments de la précarité. Ainsi, plusieurs dispositifs ont été mis en place pour servir de solution à la précarité, à la pauvreté et à l’exclusion sociale.
Depuis plusieurs années les individus dans ces cas difficiles ont le droit à un revenu minimum, d’un système de soins et des droits fondamentaux.
Encore appelés minima sociaux, ils représentent un montant reversé sous forme de soutien aux personnes dont l’activité passée ou présente ne génère pas de ressources suffisantes. Un dispositif a été mis en place pour garantir un montant minimum attribuable sous conditions de ressources.
Le revenu minimum représente des prestations sociales non contributives. Il ne nécessite pas de cotisations préalables. Le montant est déterminé en fonction du salaire et de la taille de la famille. Un barème préétabli sert de référence.
En 2009, on estimait à plus de 4,3 millions le nombre d’allocataires des minima sociaux et à 6 millions le nombre de bénéficiaires (enfants, conjoints, ayants droit, etc.) de ces aides. C’est un palliatif qui soulage les personnes en situation de précarité.
Certaines aides sont destinées aux personnes en situation de précarité et d’exclusion en général et d’autres sont destinées à des cas spécifiques exposés à des risques de pauvreté plus grands. Il s’agit entre autres des chômeurs de longue date, des parents isolés, des personnes handicapées, des personnes âgées, etc.
On peut citer les allocations suivantes auxquelles ces personnes ont le droit :
Le système de soins comprend la couverture médicale universelle (CMU) et l’aide médicale d’État. Le premier a été institué par la loi d’orientation relative à la lutte contre les exclusions qui date du 29 juillet 1998. La CMU se veut un pilier de la lutte contre l’exclusion en favorisant le droit à l’accès aux soins aux plus pauvres et à toute personne qui ne dispose pas d’une assurance maladie. Il dépend fortement du régime de l’assurance maladie et de la sécurité sociale. Il est de deux types :
C’est la loi d’orientation relative à la lutte contre les exclusions du 29 juillet 1998 qui sert de référence en matière de lutte contre les situations de précarité. Elle est axée sur trois critères essentiels :
À cet effet, plusieurs dispositifs de lois ont été pris pour donner un sens aux droits fondamentaux. Il s’agit du droit à l’emploi, du droit au logement, du droit à la santé et du droit à la citoyenneté.
Outre cela, plusieurs autres mesures politiques d’insertion et de lutte contre les exclusions sont mises à jour au fil du temps pour lutter efficacement contre la précarité sociale et la pauvreté.
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