Autisme et TSA

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Chaque jour, l’Ordre de Malte France accueille et accompagne des adultes et des enfants atteints de TSA, ou trouble du spectre de l’autisme. L’appellation officielle TSA tend désormais à remplacer le terme “autisme”. On peut lire beaucoup de choses au sujet de l’autisme, mais il reste difficile à appréhender pour les néophytes. Comment reconnaître et aider une personne atteinte d’un TSA ou autisme ?

Qu’est-ce que le TSA (trouble du spectre de l’autisme) ?

Avant tout, il faut préciser que le TSA n’est pas une maladie, et donc ne se guérit pas. Il n’existe pas de traitement possible, on naît et on reste autiste toute sa vie. Seul un accompagnement ciblé permet d’améliorer la vie des personnes atteintes du syndrome de l’autisme.

En effet, le TSA est un trouble neuro-développemental qui, selon l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), touche 1 personne sur 160 dans le monde, mais ce chiffre varie en fonction des études réalisées. En France, la prévalence des troubles du spectre autistique est de 1 %, ce qui veut dire qu’une personne sur 100 vivrait avec des troubles du spectre de l’autisme.

Jusqu’en 2013, la classification TED (troubles envahissants du développement) catégorisait différents types d’autisme. Les troubles du spectre de l’autisme ont remplacé cette classification et reflètent la diversité des manifestations de l’autisme. D’après les dernières recherches scientifiques, les causes des troubles autistiques seraient génétiques ou environnementales et perturberaient le développement cérébral in utero.

Le Trouble du Spectre de l’Autisme se manifeste par un fonctionnement perturbé dans les domaines suivants :

  • la communication ;
  • l’interaction sociale ;
  • le comportement.

Les troubles du spectre peuvent se révéler très différents d’une personne autiste à une autre.

Les manifestations des TSA : comment reconnaître l’autisme ?

Comme nous l’avons vu, les troubles de l’autisme se présentent sous des formes diverses. C’est pourquoi la notion de spectre est la plus appropriée, chaque individu atteint d’autisme peut s’y trouver à un niveau différent.

Par contre, tous les TSA ont en commun d’être un réel handicap social pour la personne qui en souffre. Les premiers signes révélateurs seraient perceptibles dès la petite enfance, avant l’âge de 3 ans. Pour savoir comment diagnostiquer l’autisme, voici les points qui doivent alerter chez un enfant avec suspicion de TSA ou autisme.

Troubles du langage et de la communication

  • Retard de langage, par rapport aux autres de son âge. Par exemple, le tout-petit ne babille pas encore à 1 an et ne parle pas encore à 18 mois.
  • Difficulté, voire impossibilité de soutenir une conversation avec quelqu’un.
  • Phénomène d’écholalie, où l’autiste répète des mots ou des phrases en boucle.
  • Non-recours à la gestuelle, aux mimiques ou au langage corporel.
  • Voix parfois un peu mécanique ou au contraire, chantante.
  • Absence de notion de pointage du doigt.
  • Humour ou sarcasme rarement compris.

Interactions sociales compliquées

  • L’enfant autiste ne cherche pas le contact avec les autres et préfère jouer seul.
  • Il ne répond pas à l’appel de son prénom.
  • Il ne semble pas intéressé par des relations avec ses camarades.
  • La communication non verbale, les expressions du visage en particulier, sont dures à déchiffrer pour lui.
  • Dans certaines situations, il peut avoir des réactions inadaptées (rire dans un moment triste, par exemple).

Comportements atypiques

  • Intérêts restreints pour l’utilisation d’objets que les jeunes atteints de TSA alignent ou font tourner sans cesse.
  • Comportements répétitifs appelés “stéréotypies”, comme le flapping (battements des mains) ou le balancement du corps par exemple.
  • Mauvaise tolérance aux changements, de lieux, de programme, d’activités etc.
  • Besoin de respecter des routines dans la vie quotidienne, comme s’asseoir toujours à la même place pour déjeuner.
  • Hypersensibilité sensorielle, déclenchant de vives réactions face à une lumière trop forte ou des bruits stridents, entre autres.
  • Hyposensibilité sensorielle, éventuellement dangereuse pour l’enfant autiste qui ne sent pas lorsqu’il se brûle ou se blesse.

Troubles pouvant être associés à l’autisme

On observe aussi des dysfonctionnements qu’on appelle “comorbidités”, ce sont des troubles qui accompagnent souvent les TSA ou autisme. On y trouve, pêle-mêle, des troubles alimentaires ou du sommeil, l’épilepsie (dans 30 % des cas), le TDAH (trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité), un retard mental, des difficultés motrices et intellectuelles et des troubles psychiatriques (dépression, schizophrénie, anxiété)…

Évidemment, toutes les personnes atteintes ne présentent pas tous les symptômes du TSA ou autisme, mais elles se situent toutes dans le spectre de l’autisme.

Que faire si votre enfant présente des signes de TSA 

Lorsque le comportement de votre petit semble correspondre à un trouble du spectre autistique, il faut l’aider et vous entourer de professionnels des troubles autistiques.

Quand et qui consulter ?

Le plus tôt est le mieux ! Une prise en charge précoce peut lui permettre une amélioration de son développement futur. Consultez votre médecin traitant ou son pédiatre habituel, pour lui exposer les troubles constatés chez les jeunes autistes.

S’il minimise vos craintes ou ne maîtrise pas la notion d’autisme infantile, n’hésitez pas à solliciter un autre avis. Vous trouverez également une écoute et des renseignements utiles auprès d’associations dédiées à l’autisme.

S’il envisage la possibilité de TSA pour votre enfant, il vous orientera vers un médecin spécialiste (neuropédiatre ou pédopsychiatre) ou vers le CRA (Centre Ressources Autisme). Seul un médecin, souvent accompagné d’une équipe pluridisciplinaire (psychologue, orthophoniste, psychomotricien…), est à même de poser un diagnostic d’autisme.

Comment accompagner votre enfant

Si votre enfant a reçu un diagnostic de TSA, vous allez pouvoir faire valoir ses droits auprès de votre MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées). Vous pourrez ainsi prétendre à des aides financières et à une meilleure prise en charge du TSA ou autisme de votre enfant.

D’autres organismes comme la CAF, votre employeur si vous êtes fonctionnaire, le CCAS de votre commune, peuvent vous aider financièrement également. Renseignez-vous, une aide est toujours bienvenue pour accompagner votre enfant.

Il aura ensuite besoin d’un suivi et un accompagnement personnalisé. L’Ordre de Malte France est engagé depuis longtemps auprès des personnes avec autisme et leur famille. Au sein du SESSAD Autisme Saint-François, notamment, les jeunes autistes sont suivis dans leur scolarisation et à la maison, grâce une équipe pluri-professionnelle : médicale, paramédicale, éducative, etc. Soucieux d’agir sur le long terme, l’Ordre de Malte accompagne les parents des résidents afin de s’inscrire dans une logique de continuité de parcours, et répondre présent à l’ensemble des étapes du développement des personnes autistes.

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