La Conférence des Nations-Unies sur les changements climatiques, COP21, a débuté le 31 novembre dernier au Bourget. Pendant 12 jours, la communauté internationale va se concerter pour prendre des engagements en faveur de l’environnement. L’objectif majeur : limiter à 2°C le réchauffement climatique de la planète d’ici 2100. L’un des enjeux est notamment de permettre aux pays pauvres d’atteindre leurs objectifs. Pour cela, les pays riches se sont engagés à verser un « fonds vert » : 100 milliards de dollars par an à partir de 2020.
Un rapport de la Banque Mondiale publié début novembre mettait en exergue le lien entre pauvreté et changement climatique. La multiplication des catastrophes naturelles dues au réchauffement climatique (glissement de terrain, sécheresse, inondation, séisme…) touchent en majorité les populations pauvres qui vivent dans des zones précaires et vulnérables. Les changements climatiques ont des conséquences sur leurs récoltes, leurs conditions de vie et favorisent la transmission des maladies.
Les populations vivant dans des régions à haut risque, doivent être préparées pour faire face à d’éventuelles futures catastrophes. L’Ordre de Malte à travers son organisation de secours d’urgence, Malteser International, accompagne ces populations en les aidant à mettre en place des plans d’évacuation et des mesures de réduction des risques de catastrophes.
Prévention des risques dans le domaine de la santé au Pakistan
Suite aux graves inondations qui ont ravagé le nord du pays en 2010, Malteser International a mis en place une formation sur l’anticipation des catastrophes et l’atténuation de leurs effets. Destinée aux autorités sanitaires et aux organismes de santé publique, elle leur apprend à calculer le niveau de risque sur la santé, à élaborer des plans d’urgence au niveau local, à organiser leur service pour répondre de manière efficace aux crises et enfin à prendre en charge les victimes de catastrophes.
Mieux se préparer à la sècheresse dans la Corne de l’Afrique
Pendant la sécheresse de l’été 2011 qui a affecté des millions de personnes, Malteser International a aidé plus de 80 000 personnes. Après l’urgence, l’association a accompagné les représentants locaux pour les aider en terme de besoins de populations. Dans le district reculé d’Illeret au Kenya, région qui n’a pratiquement pas d’eau potable, nos équipes ont enseigné aux populations comment recueillir l’eau de pluie et la conserver de façon hygiénique, afin d’éviter les contaminations.
Protéger les forêts au Vietnam
Pour les Ca Tu, une minorité ethnique vivant dans les montagnes du centre du pays, le recours à l’agriculture sur brûlis a des conséquences néfastes sur leurs moyens de subsistance. Ces pratiques conduisent à une dégradation durable des sols et provoquent la disparition d’espèces
végétales et animales. Malteser International sensibilise les populations locales sur les impacts négatifs du brûlis et favorise l’utilisation durable des forêts. Ce projet a pour objectif la protection de la forêt et la préservation du bien-être des familles autochtones, en favorisant l’allocation des terres, afin de leur offrir des sources de revenus durables.
Se préparer aux cyclones en Birmanie
L’Etat d’Arakan en Birmanie a la réputation d’être une zone menacée par les catastrophes naturelles. Cyclones et inondations provoquent régulièrement de graves destructions dans les villes côtières. Les résidents locaux qui vivent dans des huttes de bambou sont souvent impuissants et mal préparés à ces dangers. Depuis 2005, Malteser International prépare les populations aux catastrophes, en leur enseignant comment mesurer et analyser les risques. La prévention passe aussi par le reboisement de la mangrove : une façon de préparer le littoral à l’arrivée des cyclones.
Comment agir avec nous ?