LBCC, c’est quoi ?

Que faire de ses affaires personnelles encombrantes, sources de stigmatisation et d’entraves, quand on est sans domicile fixe, dans le sud-est de Paris ? Les déposer à LBCC, « La Bagagerie Cœur du Cinq » (12, rue Daubenton – 75005), une « consigne à bagages » de 54 casiers. Après un an d’existence, elle vient d’être inaugurée.

Comment fonctionne LBCC ? Moyennant 3 € par an, les adhérents peuvent profiter de ce service, mis en place avec le soutien de la Mairie de Paris, en partenariat avec l’Ordre de Malte France, « à qui nous avons fait appel en raison de son expérience reconnue », explique Charles Gazeau, président de LBCC.
L’équipe d’accueil est donc en partie constituée de bénévoles de l’Ordre de Malte France. « J’avais des appréhensions, témoigne Valérie. Finalement, les choses se font naturellement. On a beaucoup à apprendre de ces personnes en difficulté, souvent très fortes ». Désormais plus d’une cinquantaine d’adhérents ont pris leurs habitudes, sans bouder leur plaisir. L’un des premiers d’entre eux témoignait il y a quelques mois : « Tous les soirs, je profite de l’ambiance et je discute. Les bénévoles sont gentils et chaleureux. J’ai plusieurs amis. » « C’est un endroit super, propre et spacieux, renchérit Gaspard. J’apprécie le calme du lieu et les échanges constructifs avec les bénévoles ».
Outre le dépôt de leurs affaires, les usagers peuvent se changer dans deux cabines individuelles, profiter des toilettes et d’un lavabo, mais aussi du salon pour s’asseoir un moment, converser, lire, prendre une boisson chaude, profiter du matériel informatique mis à disposition pour faire leurs démarches administratives de recherche d’emploi ou de logement…
La Bagagerie Cœur du Cinq a été inaugurée le jeudi 15 novembre, en présence de Madame Dominique Versini (ancienne secrétaire d’Etat, adjointe à la maire de Paris chargée de toutes les questions relatives aux solidarités, à la lutte contre l’exclusion, à l’accueil des réfugiés et à la protection de l’enfance), de Madame Florence Berthout, maire du 5ème arrondissement, de Madame Dominique Stoppa-Lyonnet (conseillère de Paris, conseillère du 5ème arrondissement chargée de la santé, des solidarités et des professionnels de santé), du président de l’Ordre de Malte France et du délégué de Paris du Secours Catholique. Deux bénéficiaires ont fait des discours très émouvants pour expliquer le rôle primordial que la bagagerie a joué pour eux et remercier les bénévoles.
Bilan après un an d’existence selon notre délégué des 5ème, 13ème et 14ème arrondissements ? « La joie d’avoir assisté à des retours à l’emploi et à des sorties de rue ! » Pour en savoir plus, contactez-le.