Le bénévolat à l’Ordre de Malte France

Des évolutions récentes

Catégories socio-professionnelles, âge moyen, durée d’engagement annuelle, ancienneté… : le profil type du bénévole maltais a été établi grâce à l’enquête réalisée au cours de l’été 2019 par la direction du Bénévolat. Mais, selon Charles de Chabot, « elle a surtout fait ressortir que – comme partout ailleurs, toutes les associations y sont confrontées – le bénévolat évolue, devient plus ponctuel, se veut plus ancré dans le concret et mieux intégré dans l’association. Les attentes, que ce soient celle des institutionnels avec lesquels nous travaillons, de nos bénéficiaires, ou de nos bénévoles sont multiples. Dans un contexte de précarité grandissante, lié à la crise sanitaire, il est particulièrement important d’en tenir compte ».

Des enjeux pour l’association

Pour Charles, ils tiennent en trois mots : « recruter, former, développer ». Recruter parce que la précarisation touche désormais des publics nouveaux, créant des besoins nouveaux. Former les bénévoles sur l’association mais aussi sur le contexte de la solidarité, pour leur permettre de mieux agir et réagir sur le terrain, avec une meilleure prise en compte de l’environnement. Développer un bénévolat plus formé techniquement, sur les problématiques différentes des quartiers, des zones rurales, des périphéries…, pour l’intégrer pleinement dans la dynamique de la stratégie de la Maison : aller dans les zones où personne ne va.

En

Interview avec Frédéric Félicien – Direction des délégations et du bénévolat

Entretien avec Frédéric Félicien, responsable Bénévolat

Constatez-vous une diminution du bénévolat à l’OMF ?
Non, et c’est l’un des enseignements de notre enquête 2019, mais il y a une évolution dans la manière de vouloir s’engager. Les bénévoles d’aujourd’hui sont multi-activités ou multi-associations, avec pour incidence une disponibilité moindre, notamment pour la prise de responsabilités. L’enjeu est donc de pouvoir animer et accompagner un réseau localement, en développant des binômes de responsables par exemple et en proposant en plus des missions existantes, des missions « projets » plus cadrées dans le temps.

La crise sanitaire a-t-elle changé la donne ?
Elle a fait ressortir que la générosité humaine est forte ! 15 à 20% des nouveaux bénévoles qui se sont manifestés durant le premier confinement, parce qu’ils étaient en télétravail, en chômage partiel… continuent aujourd’hui à nous aider. Après le « choc » du confinement, les bénévoles ont montré qu’ils étaient capables de se réinventer, de répondre présent sur le terrain mais aussi de s’adapter aux besoins et à d’autres missions, à distance, etc. Ceux obligés de se mettre en retrait ont essayé de maintenir un lien avec les personnes fragiles, notamment grâce au télé-bénévolat (visites téléphoniques aux personnes isolées, tâches administratives) qui s’est développé et va sans doute perdurer en partie.

Quelles sont les principales attentes et comment comptez-vous y répondre ?
Les principales attentes des bénévoles sont d’avoir une meilleure connaissance de l’association (histoire, valeurs…), un meilleur accompagnement et une part plus active dans la vie de l’association, tant localement que nationalement. Nous allons proposer un plan de formation intégrant toutes ces données et permettant aux bénévoles de mieux appréhender le sens de leurs missions et d’être plus en phase avec les enjeux à venir.