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Mis en place à partir de novembre 2022 d’abord à Beyrouth et sa région puis étendu à tout le pays, le projet de « Cuisines Communautaires Mobiles » est une initiative lancée par l’Ordre de Malte Liban qui a été soutenue par l’Ordre de Malte France. Ce dispositif a été pensé pour venir en aide aux personnes subissant de plein fouet l’insécurité alimentaire. Un an et demi après, bilan de l’opération.
Depuis l’automne 2019, le Liban traverse l’une des pires crises socio-économiques de son histoire. La pandémie de Covid-19, l’explosion du port de Beyrouth en 2020, l’instabilité politique constante et les affrontements le long des frontières méridionales du pays, n’ont fait qu’aggraver la situation.
Aujourd’hui, plus de 80% de la population vit sous le seuil de pauvreté, 36 % sous le seuil d’extrême pauvreté et 90 % des réfugiés syriens ne sont pas en mesure de couvrir leurs besoins de base. Dans le même temps, la valeur de la livre libanaise s’est fortement détériorée et le prix du carburant a explosé.
Afin d’apporter une aide concrète aux personnes les plus démunies sur place, l’Ordre de Malte France a apporté son soutien à l’Ordre de Malte Liban dans la mise en place des cuisines communautaires mobiles dans tout le pays. Au total, le dispositif a desservi 34 villages à travers tout le Liban, distribuant près de 37 500 repas.
Au-delà, du volet alimentaire, la mise en œuvre de ces cuisines communautaires mobiles a également permis d’apporter des soins grâce au partenariat avec l’Unité médicale mobile de l’Ordre de Malte Liban. Dans le village de Maaraki certains repas ont ainsi pu être accompagnés d’examens médicaux. Cela a permis à 150 personnes âgées de bénéficier d’un petit-déjeuner et d’un examen médical lors d’une grande journée qui leur était spécialement dédiée.
Grâce à ce dispositif, des formations ont également été dispensées : des personnels de cuisine mobilisés sur l’opération ont bénéficié d’une formation sur des sujets relatifs à la restauration, afin de monter en compétences. Enfin, des sessions de sensibilisation abordant les thématiques de la nutrition et de la sécurité alimentaire ont permis de toucher 80 personnes, dans 3 villages.
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