Après la prise des villes de Sinjar et de Karakoch, les combattants de l’Etat Islamique ne sont plus qu’à une cinquantaine de kilomètres d’Erbil, la capitale du Kurdistan irakien. Alors que la communauté internationale envoie des armes pour endiguer leur avancée, des milliers de personnes arrivent chaque jour dans une région déjà suffoquée.
La région du Kurdistan accueille environ 700 000 déplacés internes, dont des minorités chrétiennes et yézides, en plus des quelques 220 000 réfugiés qui ont fui la Syrie. Les camps sont surpeuplés et les organisations sur place peinent à faire face aux besoins en nourriture, en eau, en médicament et en produits d’hygiène.
Par ailleurs, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés estime qu’entre 20 000 et 30 000 individus sont encore dans le mont Sinjar, exposés à des risques de déshydratation et d’insolation. Les secours sont pour l’instant dans l’impossibilité de leur venir en aide.
Malteser International, l’organisation internationale de secours d’urgence de l’Ordre de Malte, a envoyé le 14 août une équipe d’évaluation, pour organiser l’aide humanitaire sur place. Oliver Hochedez, expert en urgence humanitaire et le Dr. Joost Butenop, de l’Institut Médical des Missions Würzburg, se rendent à Erbil pour organiser un projet d’aide d’urgence d’une durée d’au moins trois mois. « Il s’agit d’une mission particulière : la misère des populations est immense, la situation humanitaire est particulièrement précaire et il règne une grande insécurité dans la région », explique Oliver Hochedez.
Le centre de santé de Karamless, soutenu depuis des années par Malteser International, a cessé toute activité depuis que la ville a été prise par l’Etat Islamique. Les équipes sur place suivent de près la situation et examinent la possibilité d’organiser la distribution de médicaments et de pansements pour les réfugiés.
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