Créée en 2004 par l’Ordre de Malte France, l’OM Shanti Malta School a pour mission d’assurer la scolarité d’enfants issus de familles démunies, tout en leur donnant accès à des soins de santé gratuits. Tenu par les Sœurs de la Congrégation des Travailleuses Missionnaires Donum Dei, cette structure permet de donner des perspectives d’avenir à des enfants qui n’ont rien.
« Ici, le contexte social est particulièrement difficile. Alcool, drogue, délinquance, prostitution… sont omniprésents », expose Sharmil Francis, l’une des deux directrices de l’établissement avec Sœur Jeanne Victorien. Située dans le quartier pauvre de Dubrayapet en bordure de mer, à Pondichéry, l’OM Shanti Malta School accueille des enfants de pêcheurs, pour la plupart. En plus des enfants, l’école accueille aussi certaines mères de ces enfants ou des femmes, aussi appelées « mamans », en leur proposant un emploi.
Plusieurs d’entre elles se prostituaient avant d’être aidées par l’OM Shanti. « Aujourd’hui, elles ont retrouvé leur dignité », souligne Marie-Jo Blanchot, bénévole de Dijon, en charge du programme de parrainage. De cette manière, la structure s’inscrit dans la lutte contre les fléaux entraînés pas la pauvreté mentionnés par Sharmil Francis.
Cette année, plus de 90 enfants âgés de 2 à 5 ans ont été accueillis. Un chiffre en hause par rapport aux années précédentes où ils étaient 80. Avant de faire entrer un enfant dans l’école, l’équipe pédagogique étudie la situation de la famille. Une fois que l’enfant a intégré l’école, il faut s’assurer qu’il vient tous les jours. En effet, la lutte contre le décrochage est un combat inhérent aux missions de cette structure singulière. « Quand certains élèves ne viennent plus, il m’arrive de me rendre auprès de leur famille pour ouvrir un dialogue, dans le but que l’élève revienne à l’école », explique la directrice. « La fermeture de l’établissement pendant deux années consécutives, en raison de la crise sanitaire, a eu des conséquences très lourdes sur la plupart des enfants qui étaient scolarisés ici », déplore-t-elle.
Pour que la scolarité de chacun se passe au mieux, l’école apporte aussi un soutien alimentaire et médical. Ainsi, l’établissement veille aussi à ce que les enfants et leurs familles se nourrissent en quantité suffisante. Tous les trois mois, chaque enfant se voit remettre 10 kg de riz et d’épices.
De plus, au moment où ils intègrent l’école, les enfants bénéficient d’une consultation médicale. Une infirmière et deux médecins se relaient pour s’assurer que chaque enfant va bien. En cas d’urgence, les enfants sont transférés vers l’hôpital.
De 2 à 5 ans, l’Ordre de Malte France est l’acteur de solidarité qui intervient en grande partie auprès de l’école. Mais, à partir de l’âge de 6 ans, les enfants qui restent sont ceux qui bénéficient d’un parrainage de la part de l’Ordre de Malte France, Belgique, Allemagne, etc. Ce système de parrainage existe depuis 2007. Les enfants et adolescents peuvent ainsi être parrainés jusqu’à l’âge de 18 ans, voire au-delà pour certains qui vont à l’université grâce à cette aide.
Aujourd’hui, 135 enfants sont parrainés. Scolarisés ailleurs, ils viennent passer 3h en fin de journée à l’école. Pendant ce temps-là, ils font leurs devoirs, participent à des animations… et un uniforme leur est financé en début d’année.
L’aide de l’Ordre de Malte France est indispensable au maintien de l’école. Le soutien de l’association couvre, notamment, une partie du salaire des femmes employées ici. Pour continuer à améliorer le confort des enfants, l’association projette de financer une salle à manger. Actuellement, les enfants prennent leurs repas dans les salles de classe, les couloirs ou la cour de l’école, où ils sont exposés en plein soleil.
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