J’ai fait deux ans de secourisme avec l’Ordre de Malte France et je savais que des infirmières étaient régulièrement envoyées à l’international. J’ai postulé et cela s’est fait assez rapidement. De plus, c’était facile et rassurant de partir au Bénin avec cette association qui a l’habitude de gérer et d’envoyer des volontaires dans plusieurs de ses hôpitaux (assurance, visas, etc.).
Tout de suite, mes collègues m’ont épatée : ils étaient adorables, accueillants et réellement dans l’échange. Je me suis aussitôt sentie bien. J’ai néanmoins dû m’accoutumer à l’ambiance, aux odeurs et aux pathologies.
Dès les premiers jours de service, j’ai constaté que mes collègues étaient disponibles et prêts à aider. Il y avait une vraie ambiance d’équipe dans le service. Les médecins étaient moins distants qu’en France.
Pendant les trois premiers mois, j’étais dans l’observation. Les quatre mois suivants m’ont permis de découvrir les spécificités culturelles de la vie djougoise. J’ai ainsi beaucoup discuté de la différence « homme-femme » et de la condition de la femme dans la société.
Entre la prise en charge du patient, le mode de fonctionnement (les gardes malades sont présents quotidiennement, notamment pour apporter les repas aux malades), les moyens locaux (techniques et humains) ou encore la menace du paludisme, tout était différent ! J’étais exposée à de fortes responsabilités. Je devais sans cesse m’adapter.
Il ne faut pas avoir peur de sortir de son cadre de travail habituel et d’affronter de nouvelles situations qui se révèlent parfois inconfortables. J’envisage de revenir car j’ai vécu une expérience humainement très enrichissante. Outre le fait d’apprendre énormément, on aide et on a envie de faire toujours plus !
Comment agir avec nous ?