Pour l’Ordre de Malte France, un centre d’hébergement et de réinsertion sur l’eau peut favoriser la réinsertion sociale des bénéficiaires. Les hommes accueillis sont des passagers présents à bord à titre temporaire. L’objectif du CHR est de les aider à (re)construire un parcours de vie avec leur participation leur permettant de sortir le plus possible de leur situation précaire.
Le séjour est vécu comme une parenthèse pour rebondir vers une vie meilleure. Le bateau, à quai, donne le sentiment d’être à la fois dans et en dehors de la ville. Face au tumulte extérieur, le fleuron apparaît pour un grand nombre des passagers comme un havre de paix, propice à une réinsertion constructive.
Les centres d’hébergement et de réinsertion sociale (CHR) permettent aux personnes en difficulté d’avoir un abri. Il peut s’agir de personnes seules ou d’un groupe d’individus vivant en famille. Au-delà d’offrir un logement adapté, ce dispositif d’aide offre l’opportunité aux pensionnés de disposer d’une prise en charge sur les plans social et éducatif.
Suite à leur admission, les pensionnaires d’un CHRS peuvent bénéficier d’une formation, d’une aide sociale, de soins de santé et d’aide pour trouver un emploi. Les équipes de bénévoles et de salariés aident les bénéficiaires à réaliser un dossier. Des structures d’accueil comme Les Services Intégrés de l’Accueil et de l’Orientation se chargent de ces demandeurs d’hébergement et les redirigent en fonction des places disponibles. L’objectif de ces centres CHR est de permettre une nouvelle insertion sociale ou le retour à l’autonomie des sans-abris et des personnes subissant une grande exclusion.
Depuis 2008, ce Centre d’Hébergement de et de réinsertion sociale (CHR) situé à Asnières-sur-Seine dans les Hauts-de-Seine, accueille 30 hommes fragilisés par la vie, mais en chemin vers la réinsertion et l’autonomie. Envoyés par le SIAO (Service Intégré d’Accueil et d’Orientation) qui permet de gérer toutes les demandes d’hébergement et de logement pour les gens qui sont en situation d’errance, l’Ordre de Malte France les accueille dans leur établissement et les accompagne vers une nouvelle insertion professionnelle et sociale jusqu’à leur entrée dans un hébergement ou logement pérenne.
L’équipe du Fleuron Saint-Michel met en place des moyens concrets pour les aider à se reconstruire. Comme le fleuron Saint-Jean, un hébergement agréable où se poser, souffler, après avoir vécu dans la rue et reprendre les règles de vie sociale leur est proposé ainsi qu’un accompagnement personnalisé pour définir leur projet professionnel, le tout dans un univers convivial.
Une dizaine de salariés sont au service des passagers qui ont fortement besoin d’être épaulés pour sortir du cycle infernal de la précarité. Structure innovante par ses actions d’encadrement et de tutorat personnalisés, le Fleuron Saint-Michel offre un suivi professionnel bienveillant, en partenariat avec d’autres structures. Concernant l’accès à l’emploi, l’Ordre de Malte France les accompagne sur le plan social en les aidant et en les guidant dans toutes les démarches nécessaires pour se réinsérer dans la société. Certains arrivent en ayant déjà un emploi ou en étant en formation, les autres sont coachés pour préparer leurs entretiens d’embauche et mis en relation avec des professionnels. Ils sont également appuyés dans la constitution des dossiers de logements.
C’est sans distinction d’origine, d’âge ou de religion que le Fleuron Saint-Michel œuvre chaque jour pour ces hommes fragilisés. Cependant, la condition préalable afin d’y être accueilli est de se trouver dans une dynamique professionnelle, en situation d’emploi, d’activité professionnelle ou de formation et de ne pouvoir, du fait de la situation économique ou de problématiques personnelles, accéder immédiatement à un centre social ou à un logement stable. Acteurs de leurs projets et accompagnés par l’Ordre de Malte France, près de 70% des passagers repartent avec un emploi.
Les centres d’hébergement d’urgence ou CHU offrent des solutions de logement rapides et instantanées. Ils permettent à la personne sans domicile fixe d’avoir un habitat de nuit et un couvert. Ce sont en réalité des centres d’accueil pour des cas extrêmes en situation de détresse. L’intéressé est pris au dépourvu et se retrouve à la rue, il peut alors faire une demande d’hébergement d’urgence.
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