Pédiatrie : un robot pour l’entraînement à la marche

Fixée au sol, la machine elle-même est placée face à un écran. « L’enfant est comme suspendu à l’intérieur de l’exosquelette et il est tenu par un baudrier. Le poids de l’enfant ainsi soulagé est contrôlé en permanence par des capteurs sous le tapis de sol. Les membres inférieurs sont mis en mouvements par la structure externe motorisée. En fonction de l’évaluation individuelle réalisée par les thérapeutes tout est réglable : configuration de l’environnement et exercices. », explique Gilles Timmerman, adjoint de direction du CPMPR et de la Maison d’Accueil Spécialisée Saint-Jacques (MAS), tous deux situés sur le même site, à Roquetaillade.

Un réaménagement du Centre Pédiatrique Saint-Jacques

Objet de toutes les curiosités depuis son arrivée au centre, le nouvel exosquelette a été l’occasion de faire de nouveaux aménagements pour favoriser son utilisation maximale. Des travaux ont eu lieu pour concevoir une grande salle, à partir de deux salles plus petites, auparavant séparées. Cette grande salle accueille désormais le nouveau compagnon des enfants et de leurs soignants dans un espace approprié.

Mi-juillet, sept enfants, déjà accompagnés au sein du centre, ont ainsi pu tester le robot. Pendant deux jours, plusieurs kinésithérapeutes et un médecin du centre ont été formés à ce nouveau dispositif. Certaines familles étaient aussi présentes pour assister à cette grande première.

Retrouver les sensations de la marche

Le robot est un exosquelette des membres inférieurs. Il est électro-mécanisé et permet de travailler la marche, tout en douceur et de manière efficace pour les jeunes patients. La plupart du temps, ils souffrent de déficits de la marche, à la suite d’un accident, d’un AVC… ayant, par exemple, entraîné des lésions de la moëlle épinière, une paralysie cérébrale, etc.

Grâce à cette technologie, le but est de parvenir à automatiser une marche la plus fonctionnelle possible. La vitesse de marche peut atteindre les 10 km/h ! « Grâce à ce système très immersif, l’enfant est en capacité de faire de l’exercice, de programmer intellectuellement le bon cycle « marche » avec un kiné et de reproduire tout cela. », commente Gilles Timmerman. À l’issue des deux jours de formation, enfants, parents et personnels soignants sont ressortis très enthousiastes.

Le coût total de l’exosquelette s’élève à 450.000 euros. Il a été financé suite à un avis à manifestation d’intérêt (AMI) lancé par l’Agence Régionale de Santé (ARS) auquel Isabelle Giron-Fuentes, directrice du CPMPR et de la Maison d’Accueil Spécialisée Saint-Jacques (MAS) a répondu. Le CPMPR a alors été la seule structure accueillant des enfants à recevoir un robot, dans ce cadre-là.