En France, seule une personne sur cinq est formée aux gestes de premiers secours. Les attentats de novembre 2015 ont montré leur importance pour préserver des vies et de nombreux Français ont souhaité les connaître. Pour répondre à cette demande, le ministère de l’Intérieur, avec l’ensemble des acteurs du secourisme dont l’Ordre de Malte France, a lancé cet hiver l’opération « Il y a des gestes qui sauvent ».
Des Alpes-Maritimes au département du Nord, du Finistère à la Haute-Saône, 15 des Unités Départementales d’Intervention de l’Ordre de Malte (UDIOM) ont participé à cette opération. Nos formateurs ont assuré 73 sessions à travers la France et formé ainsi 727 participants. C’est le cas notamment de la délégation de Loire Atlantique qui a organisé une formation à Vannes. Patrice Bolo, le responsable de l’UDIOM 44, répond à nos questions.
Quel était le but de l’opération ?
Après les attentats de novembre 2015, l’objectif était d’augmenter la résilience des Français, c’est-à-dire de les aider à prendre acte de cet événement traumatique pour ne plus vivre dans la dépression et se reconstruire. Les trois gestes proposés lors des initiations sont ceux à accomplir en première urgence lors d’événements dramatiques ayant pour conséquence de nombreuses victimes, c’est le « minimum vital » à connaître !
Quel était le public ?
En tant que président du Mouvement européen 44 et vice-président de la Maison de l’Europe , j’ai voulu travaillé en partenariat avec ces associations, pour élargir le public ciblé aux ressortissants européens présents à Nantes. Cela m’a paru important pour créer une synergie au niveau du réseau associatif européen, dont l’Ordre de Malte fait vraiment partie en raison de son histoire. Il intervient, notamment sur le plan du secourisme, dans de nombreux pays européens, en particulier par l’intermédiaire de Malteser International. Nous avons donc rassemblé, en conformité avec la vocation de notre association, des gens de toutes origines sociales et de plusieurs nationalités, notamment des Grecs et des Roumains.
Comment ont-ils eu connaissance de l’opération ?
Beaucoup de publicité a été faite par les institutions officielles, la préfecture, les sapeurs-pompiers, notamment dans les radios et les journaux. Et les deux associations dont je vous ai parlé ont envoyé un message à tous leurs adhérents, ce qui nous a permis de toucher plus de monde et de faire connaître l’Ordre de Malte France.
Avez-vous reçu un bon accueil ?
Oui, les participants se sont montrés très réceptifs. Ils nous ont tous dit que cette session leur avait permis de se mettre à niveau et qu’ils pourraient désormais agir au plus près des victimes en cas de problèmes. Les échanges entre le formateur et les formés ont été très nombreux. Environ 25% ont aussi affirmé être motivés pour aller plus loin et passer le PSC1.
Comment agir avec nous ?