Ils sont indispensables au bon déroulement du travail de leurs équipes, ils opèrent en toute discrétion sur le terrain… il s’agit des logisticiens, indispensables au sein des secouristes. Gestion du matériel, anticipation des besoins, transports complexes… ce métier de l’ombre est riche d’un périmètre d’actions très large. Coup de projecteur.
Formés à des techniques diverses et variées de soutien logistique, les logisticiens administratifs et techniques (LAT) font partie intégrante des secouristes. Ils interviennent dans trois contextes différents : soit au sein des dispositifs prévisionnels de secours (LAT DPS), soit dans le cadre d’actions psycho-sociales (LAT APS), ou encore pour du soutien aux populations sinistrées (LAT SPS).
À 40 ans, Lucie est logisticienne au sein de l’Unité Départementale d’Intervention de l’Ordre de Malte (UDIOM) 42 à Saint-Étienne depuis 1 an. Dans la vie, elle est agent d’entretien dans un lycée. Pour elle, s’engager sur la dimension logistique du secourisme était une évidence. « Ça me trottait dans la tête depuis un moment de donner de mon temps personnel pour les autres quand un collègue m’a parlé de ce qu’il faisait en tant que secouriste à l’Ordre de Malte France. Dans le cadre de mon parcours, j’avais bénéficié auparavant d’une formation SST (Sauveteur Secouriste du Travail), ce qui m’avait déjà donné goût au secourisme. », confie-t-elle.
Pour Lucie, la passerelle entre le secourisme et la logistique s’est faite tout naturellement puisque pour valider la formation de LAT, l’une des conditions sine qua none, est d’avoir été formé au PSC1 (Premiers Secours Civiques de Niveau 1) au préalable. C’est ce qu’elle fait il y a déjà quelque temps.
Léopoldine, quant à elle, est engagée en tant que logisticienne au sein de l’UDIOM 75 depuis 6 ans. À 24 ans, elle est enseignante auprès de jeunes personnes présentant des troubles du spectre de l’autisme, elle a connu l’Ordre de Malte France à travers son frère. « La logistique, sur le secourisme, c’est ce qui me correspondait le plus, explique-t-elle. Quand je me suis lancée dans ce projet, ça me sortait de ma zone de confort ». Et on la croit aisément !
Léopoldine a commencé par gérer l’intendance sur de gros événements (comme le Salon International de l’Agriculture ou le DPS du 31 décembre, par exemple). En effet, le LAT est confronté à de nombreux défis et doit faire preuve d’une grande capacité d’adaptation et de rapidité d’exécution pour de nombreux cas concrets : la gestion du matériel (installation de groupes électrogènes, utilisation de canons à chaleur, transport de matériel sur des palettes, par exemple) et des tenues sont essentielles au bon fonctionnement de l’unité.
La logistique, c’est avant tout adhérer à l’esprit d’équipe et se soucier du bien-être de ses camarades, qui caractérise le secourisme en général. « On apprend tous ensemble », souligne Léopoldine. Et sur le terrain, « les LAT, ce sont les bras de toute l’équipe. On porte beaucoup de choses. D’autant plus que les logisticiens sont présents dès qu’un DPS est assez important », témoigne Lucie.
Lucie et Léopoldine sont engagées à 100 % dans leurs missions de logisticiennes. Leurs parcours respectifs peuvent être une source d’inspiration pour celles et ceux qui hésiteraient encore à sauter le pas pour rejoindre une UDIOM. « Ce qui est intéressant dans la logistique, c’est qu’on peut travailler auprès des secouristes, sans faire directement du secourisme, quand on monte un Centre d’Accueil des Impliqués (CAI), comme lors d’un exercice attentat dans un stade, ou un Centre d’Hébergement d’Urgence (CHU) sur un gros événement, par exemple », dit Lucie. « Nous sommes les petites mains des secouristes, nous sommes au cœur du relationnel et c’est qui nous soude », affirme Léopoldine. « Il faut tenter l’aventure, car, au départ, on ne s’attend pas à être capable de faire tout ça », conclut-elle.
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