Typhon Haiyan : « La priorité, c’est la nourriture » pour les populations sinistrées

Aide humanitaire d’urgence pour 7 000 villageois dans les zones les plus touchées.

A San Antonio et Amandayehan, deux villages de la côte Sud de Samar, qui ont été presque complètement détruits par le typon Haiyan, Malteser International va distribuer de la nourriture, des articles ménagers et des produits d’hygiène à environ 7 000 personnes dans le besoin. Les deux villages sont situés en face de Tacloban, dans le détroit de San Juanico, l’une des zones les plus touchées par la catastrophe.

« En ce moment, la priorité, c’est la nourriture. » rapporte Sandra Harlass, experte en secours d’urgence de Malteser International, qui dirige actuellement l’évaluation d’urgence à Samar. « Même si les habitants ont de l’argent, ils ne peuvent pas acheter de nourriture, car tous les stocks ont été emportés par le typhon et tous les marchés dans un rayon de 50 km ont été détruits. La plupart des récoltes ont également été ravagées. Les habitants d’ici vont être dépendants de l’aide alimentaire dans les mois à venir.«

Plusieurs grandes tentes, pouvant accueillir jusqu’à 30 personnes, sont également envoyées vers la région. Ces tentes vont héberger une clinique temporaire pour une équipe de quatre médecins et infirmières, ainsi qu’une salle de jeux pour les enfants traumatisés qui reçoivent un soutien psychologique.

L’organisation va également distribuer des kits d’urgence sur l’île de Bantayan, au Nord de Cebu, et fournir des coupons pour du matériel de construction à Bohol, où un tremblement de terre en octobre avait déjà engendré des milliers de déplacements de populations.

Une équipe supplémentaire d’experts de Malteser International partira pour les Philippines cette semaine afin de soutenir l’association philippine de l’Ordre de Malte dans ses actions de secours. Cordula Wasser, coordinatrice de programme, Dr Marie Theres Benner, experte en santé publique, et Arno Coever, coordinateur WASH (eau, installations sanitaires et hygiène) vont mener une étude supplémentaire et programmer les prochaines mesures d’aide. Les conditions sanitaires très faibles de la zone sinistrée seront au cœur de la visite.