Le jeudi 17 mai, l’Ordre de Malte France était représenté dans la cour d’honneur de l’Hôtel de Beauvau, par Charlotte, l’une de nos bénévoles, en tant que « personnel méritant ». La cérémonie de remise de décoration a été présidée par le ministre de l’Intérieur. Un moyen de remercier militaires, policiers, bénévoles associatifs, etc. pour un acte de bravoure particulier ou pour un investissement et un engagement remarquable dans les missions associatives. A travers Charlotte, notre association s’est vu attribuer une reconnaissance honorable ! Mais qui est Charlotte et comment est-elle devenue secouriste à l’Ordre de Malte France ?
« A 16 ans, je voulais devenir médecin, se souvient-elle, et j’étais intéressée par le domaine du secourisme. Une amie qui connaissait l’Ordre de Malte France m’a proposé de venir me former. L’association m’a beaucoup plu et je me suis passionnée pour cette forme d’aide aux autres peu connue du grand public ». Elle travaille finalement à la direction financière d’une grande entreprise mais est restée, depuis 10 ans, bénévole de l’Ordre de Malte France : elle est maintenant formatrice PSE1 et PSE2 et chef d’équipe réseau, c’est-à-dire habilitée à gérer des interventions en lien avec la Brigade des Sapeurs-Pompiers de Paris (BSPP) et SAMU. « Sur le plan du secourisme, l’association est plus petite en terme d’effectifs que les grosses structures plus connues mais du coup, l’atmosphère est plus conviviale et c’est plus facile de s’intégrer. C’est un secourisme à taille humaine ! » Une intervention particulièrement marquante ? « Oui, auprès d’un garçon de 11 ans en sérieuse détresse psychique. Les parents nous ont appelés mais lorsque nous sommes arrivés, la chambre était vide. Le garçon était parti par le toit d’un garage désaffecté et était passé au travers : une chute de 5 à 6 mètres. Il a fallu faire appel à des moyens pompiers supplémentaires pour aller le récupérer car il était tombé dans un endroit fermé et grillagé. C’était très impressionnant d’être confrontée à une situation de ce genre et d’être l’intervenant clé de la mise en place de la chaîne de secours institutionnelle ! » Que retire-t-elle de ces expériences ? « Je me sens vraiment utile, il faut être capable de réagir vite, de manière adéquate, et quelque soit la situation. Et même si la plupart des interventions concernent des urgences relatives, les personnes ont souvent besoin d’une aide psychologique, qui fait partie de notre travail de bénévoles. Je me rappelle d’une dame enfermée dans sa salle de bain, en dépression profonde, et qui ne voulais parler qu’à moi, alors que nous étions 4 intervenants… C’est le côté pas technique mais très humain de notre travail, qui s’apprend peu à peu ».
Comment agir avec nous ?