Le Grand Maître de l’Ordre de Malte, Fra’ Matthew Festing, en soulignant le travail et la profonde implication du Corps italien de Secours de l’Ordre de Malte (CISOM) dans l’actuelle crise de l’immigration au large des côtes du sud de l’Italie, a déclaré : « Ces terribles pertes humaines et ce trafic inhumain doivent cesser. Il incombe à toutes les nations civilisées, toutes croyances confondues, de mettre en place des mesures appropriées pour aider ces personnes désespérées mais aussi pour exhorter les criminels à mettre fin à leurs horribles activités ».
« L’Ordre de Malte travaille depuis 2008 avec la Garde Côtière, la “Guardia di Finanza” et la marine italiennes pour apporter une aide médicale aux milliers de boat people qui arrivent sur ces rivages. Ni la Garde Côtière ni l’Ordre de Malte n’était prêt à assister aux torrents de migrants que nous voyons en ces semaines tragiques ».
Des centaines de personnes sont mortes le 19 avril dernier après qu’un bateau chargé d’immigrants a chaviré et coulé en Méditerranée, au large des côtes de la Libye. Giuseppe Pomilla, un des médecins du Corps italien de Secours de l’Ordre de Malte, de garde cette nuit-là, a décrit ainsi les trois heures pendant lesquelles il a cherché des vivants parmi les centaines de corps morts en mer : « C’était comme un cauchemar. Un cimetière. Il y avait des corps partout, où que vous regardiez ».
« À première vue, on aurait dit qu’il n’y avait aucun survivant. Il était une heure du matin et la mer était noire. Avec ma torche, je ne pouvais voir qu’à deux ou trois mètres de distance de notre embarcation. Mais il était facile de voir si les personnes étaient mortes parce que, quand vous mourrez par asphyxie, vos yeux deviennent rouges. »
« Il y avait des yeux rouges partout, tous des hommes jeunes. La plupart portaient un t-shirt et des habits normaux, mais certains étaient nus. Peut-être que le courant avait emporté leurs vêtements ».
En 2014, environ 220 000 réfugiés et migrants ont traversé la Méditerranée en bateau; la plupart ont dû être secourus par la marine italienne, la Garde Côtière ou des navires marchands.
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